L’Alberta est la troisième province la plus racialement diversifiée du Canada. Sur les quelque 431 000 personnes qui ont immigré au Canada en 2022, près de 52 000 ont choisi l’Alberta comme résidence.
La migration est un voyage profond qui transforme la vie des familles, des communautés et des institutions, ce qui est particulièrement vrai pour les familles avec de jeunes enfants. Comment les éducateurs de la petite enfance et les responsables de programmes peuvent-ils aider ces familles immigrantes et nouvellement arrivées à s’épanouir ?
Dans notre série « Soutenir les familles ethnoculturelles et multilingues », nous nous penchons sur les expériences des familles en migration, sur les obstacles systémiques qu’elles rencontrent et sur la manière dont la compréhension culturelle peut transformer les services d’accueil et d’éducation de la petite enfance.
Expériences pré et post-migratoires
La migration n’est pas seulement un déplacement physique ; c’est un processus profondément émotionnel et transformateur. Avant l’émigration, les familles peuvent venir d’un pays non occidental qui a des attentes différentes concernant la garde des enfants, les rôles familiaux et l’autorité ou le devoir parental. Les familles laissent souvent derrière elles des réseaux sociaux profondément enracinés et des environnements familiers, portant à la fois l’espoir de meilleures opportunités et le chagrin de ce qu’elles ont laissé derrière elles.
Après l’émigration, les familles doivent relever le défi de reconstruire leur vie dans un nouveau contexte culturel et social. Les enfants peuvent faire l’expérience d’un ensemble de résilience et de vulnérabilité au fur et à mesure qu’ils s’adaptent à leur nouvel environnement. Malgré ces difficultés, de nombreuses familles font preuve d’une force et d’une ingéniosité incroyables, puisant dans leur patrimoine culturel et leurs réseaux communautaires pour reconstruire un sentiment d’appartenance.
Obstacles systémiques dans les systèmes de la petite enfance
Pour les familles ayant de jeunes enfants, l’accès aux services de garde et d’éducation de la petite enfance peut être une tâche intimidante. Les barrières systémiques telles que les différences linguistiques, l’absence de programmes adaptés à la culture et les préjugés dans la prestation des services peuvent faire en sorte que les familles se sentent mal accueillies et aliénées.
Ces obstacles sont souvent le reflet des iniquités plus importantes ancrées dans les politiques et les pratiques. Par exemple, des règles rigides pour les subventions ou la disponibilité limitée de personnel multilingue peuvent affecter de manière disproportionnée les familles immigrantes. En outre, des malentendus culturels, tels que des perspectives différentes sur les pratiques pédagogiques, peuvent créer des frictions entre les familles et les éducateurs.
« Il n’est tout simplement pas facile d’être un parent dans un endroit où l’on ne parle pas la langue, où l’on ne comprend pas le système, où l’on ne peut pas communiquer avec un système qui a tant de pouvoir. – Parent arabophone/kurde du projet « Journeys Through Early Learning and Child Care » (voyages à travers l’apprentissage et la garde des jeunes enfants)
Pour comprendre et surmonter ces obstacles systémiques, il faut s’engager en faveur de l’équité et de l’inclusion. Les prestataires doivent écouter activement les histoires des familles, remettre en question les hypothèses et co-créer des solutions qui reflètent les diverses réalités des communautés qu’ils servent.
Construire des ponts par la compréhension
Le parcours migratoire, les barrières systémiques auxquelles sont confrontées les familles et la richesse de la diversité culturelle nous rappellent l’importance de l’empathie, de l’équité et de la collaboration dans les structures de la petite enfance. En reconnaissant les complexités de la migration et en démantelant les barrières systémiques, les éducateurs peuvent créer des espaces où toutes les familles se sentent valorisées et soutenues.
« Le personnel de la garderie travaille très fort. Souvent, ils essaient de me parler pendant que je dépose et que je ramasse mon enfant. Malgré la barrière de la langue, ils essaient de m’expliquer les choses et me donnent même des conseils, par exemple où trouver un habit de neige usagé. Je reçois un grand sourire chaque fois que j’entre dans le bâtiment. Je me sens à ma place. Dans ma culture, on dit qu’il ne faut pas donner un repas pour nourrir, mais plutôt donner un sourire. » – projet « Journeys Through Early Learning and Child Care » (voyages à travers l’apprentissage et la garde des jeunes enfants)
Alors que nous aspirons à un avenir plus inclusif, engageons-nous à écouter la voix des familles, à apprendre de leurs expériences et à veiller à ce que chaque enfant puisse s’épanouir.
Suivez la série gratuite et autodidacte Soutenir les familles ethnoculturelles et multilingues afin d’améliorer votre compréhension des services de garde d’enfants adaptés à la culture et combler ces lacunes, en donnant aux familles les moyens de créer des environnements où tous les enfants se sentent valorisés.
Cette série va au-delà de la formation traditionnelle en offrant:
- des histoires vécues : Découvrez des récits de première main de familles qui naviguent dans les systèmes de garde d’enfants.
- des outils pratiques : Obtenez des stratégies exploitables et des exercices de réflexion à appliquer directement dans votre pratique.
- la collaboration communautaire : Créez un réseau de pairs qui se consacrent à la création d’environnements de garde d’enfants inclusifs.
- des certificats : Obtenez des certificats de développement professionnel qui vous aideront à progresser dans votre carrière.
De plus, la flexibilité de l’apprentissage à son propre rythme signifie que vous pouvez intégrer ces modules dans votre horaire chargé, garantissant ainsi l’accessibilité pour tous.
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